Film de Dominic Sena --- USA --- Avec John Travolta, Hugh Jackman, Sam Shepard...
SUJET: Pour
retrouver sa fille dont la garde lui a été enlevée,
un ex-hacker est contraint d'agir pour le compte d'un mystérieux
individu (incarné par John Travolta). Celui-ci est à la tête
d'un réseau illégal dont le but est de sauver le monde de
l'injustice... et emploie pour ce faire les armes et la violence.
CRITIQUE:Travolta
est à sa place dans ce rôle égocentrique et prétentieux,
où son naturel déconcerte. Les différents acteurs
sont bons, et tentent ainsi de faire oublier la pauvreté de leurs
personnages. En effet on retrouve dans ce film un certain nombre de stéréotypes,
comme celui de la blondasse écervelée, du riche méchant
habillé en noir ou du hacker solitaire... rien de très innovant.
Seule une femme-flic ayant infiltré le réseau attire l'attention
par son caractère plus complexe et donc intéressant. On reprochera
également à ce film un cruel manque de réalisme: les
aberrations informatiques sont effarantes, du moins pour un public averti.
A déconseiller donc aux hackers sensibles !
Toutefois certaines scènes de ce film sont particulièrement
réussies: tout d'abord la première, qui plonge aussitôt
le spectateur dans une prise d'otage... L'images des victimes hurlant de
douleur avant de brûler est saisissante, d'autant plus que l'action
se déroule très rapidement et que, il faut l'avouer, on ne
comprend rien du tout. La suite nous démontre la grande maîtrise
du réalisateur concernant le flash-back, qui se glisse dans le film
sans que l'on ne s'en aperçoive. Le début du film est donc
prometteur, et annonce une intrigue captivante.
La fin reste plus classique, avec fusillades et explosions. Le plan d'un
hélicoptère treuillant un bus est assez réussi, et
le réalisateur a pris soin de ne pas abuser des effets spectaculaires
qui peuvent tout décrédibiliser. Opération Espadon
est donc un bon film d'action, dont le scénario un peu inconsistant
est relevé par quelques passages réellement travaillés.
A conseiller à ceux qui ont apprécié "Antitrust" sans
en comprendre le langage technique et à tous ceux qui aiment le
jeu de John Travolta.
***ComaWhite***